dimanche 23 mars 2014

Une illusion passagère - Dermot BOLGER

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques mois j'ai lu Une seconde vie que j'ai beaucoup aimé. C'est pourquoi je récidive avec le dernier roman de Dermot Bolger.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Martin, haut fonctionnaire irlandais d'une cinquantaine d'années, rattaché à un ministère en bout de course, se retrouve, le temps d'un voyage officiel en Chine, seul dans sa luxueuse chambre d'hôtel. Accablé par une existence terne, entre une épouse avec qui il ne partage plus aucune intimité, et trois filles qui sont déjà absorbées par leur vie d'adultes, il décide de s'offrir un massage durant son séjour.

Le jeune femme chinoise qui vient le masser ne parle pas sa langue et ne partage rien de sa vie : mère célibataire, elle peine à joindre les deux bouts, mais ce qu'elle lui procure est autrement précieux : le plaisir d'être touché, la sensation d'être désiré. Une complicité naît entre eux, que rompt la proposition de la jeune femme de monnayer ses charmes. Martin va-t-il céder à cet appel qui le trouble ? En l'espace d'une nuit, l'écriture dense et acérée de Dermot Bolger, d'une grande sensibilité, condense la vie d'un homme, ses convenances, ses incertitudes et son trouble.

Dans une interrogation existentielle semblable à celle que traverse l'Irlande, Martin aura au moins retrouvé un peu de ce qu'il est.

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Mon avis :


Hasard de mes lectures : comme dans Fiançailles que j'ai terminé hier, la prostitution est au cœur de ce roman, comme un levier, un révélateur de la nature humaine.

Dermot Bolger nous livre un récit court au ton incisif et désabusé, marqué par l'amertume du personnage principal qui s'interroge sur le caractère illusoire de toute son existence.

C'est bien écrit (moi qui n'aime pas les romans courts habituellement, je n'ai pas eu l'impression que le texte avait été amputé) et c'est dérangeant aussi car l'introspection du personnage principal sur l'utilité de son métier, ses liens avec les membres de sa famille, etc nous renvoient à nos propres existences et à nos propres doutes.

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