jeudi 27 novembre 2014

La femme qui dit non - Gilles MARTIN-CHAUFFIER

Pourquoi je le lis :


C'est un article de journal qui a attiré mon attention sur ce roman qui semble raconter un beau destin de femme.

Et en plus l'histoire se passe en Bretagne...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Septembre 1938. Alors que le destin de l'Europe bascule à Munich, un voilier anglais jette l'ancre à l'Ile-aux-Moines. A son bord un riche Anglais et sa fille Marge. Elle rencontre deux jeunes Bretons, Blaise de Méaban et son meilleur ami Mathias. Elle épouse Blaise mais ne l'accompagne pas à Londres lorsqu'il s'embarque pour répondre à l'appel du général de Gaulle. Esseulée, elle fait de Mathias son amant - et le véritable père d'un fils prétendu légitime. Ce lourd secret de famille et la guerre feront le reste...
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De la débâcle à l'épuration en passant par la déportation, de Diên Biên Phu aux jeux Olympiques de Tokyo en passant par les casinos de La Baule et la guerre d'Algérie, ce trio amoureux traverse un quart de siècle. On y croise de Gaulle et Mitterrand et on y lit la lâcheté et l'opportunisme des hommes. mais aussi leur tendresse. Marge, joueuse, intrépide, délurée et libre, raconte leurs choix et leurs trahisons, leurs défaites et leurs victoires, leurs joies et leurs amertumes.

Elle aura fait de sa vie une fête galante et incarné une certaine idée de la France. Marge, à la marge des conventions : Marge, au centre de tous ces destins.

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Mon avis :


J'ai été servie, tant pour le destin hors norme de cette femme que pour l'image de ma chère Bretagne.

La femme qui dit non offre une vision inhabituelle de la seconde Guerre Mondiale loin des clichés et des idées de bon ton. La frontière entre résistance et collaboration apparaît bien floue, et même presque superflue.

Même chose pour la Bretagne : l'auteur en parle avec justesse et tendresse, mais il est beaucoup plus incisif avec les Bretons, en particulier avec ceux qui ont de trop grandes idées, comme les indépendantistes...

Mais le plus savoureux dans le roman de Gilles Martin-Chauffier, c'est l'écriture vive, pleine d'esprit et sans concession (voire même corrosive), tout fait à l'image de son héroïne si vivante et oublieuse des conventions.

Un délice...

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