lundi 26 octobre 2015

Des mensonges dans nos têtes - Robin TALLEY

Pourquoi je le lis :


Je me suis précipitée lorsque j'ai vu que Babelio proposait ce roman dans le cadre de ses Masses Critiques : la quatrième de couverture laisse présager d'une histoire passionnante, riche en émotions...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Deux jeunes filles vont braver leur entourage respectif pour vivre librement.
 
Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah. 

Rien que des mensonges?
 
1959, en Virginie. C’est l’histoire de deux filles qui croient qu’elles se détestent — parce qu’elles n’ont pas la même couleur de peau et qu’elles ne sont pas nées du même côté.
 
C’est l’histoire de Sarah et Linda qui croient qu’elles se détestent… mais c’est aussi l’histoire de l’année où tout va changer — parce que les mensonges des autres vont voler en éclats et que les vies, les cœurs de Sarah et Linda vont s’en trouver bouleversés pour toujours…

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Mon avis :


Des éditions Mosaïc, je ne connaissais que les romans de Kristan Higgins, des comédies romantiques très drôles. Alors autant dire tout de suite que Des mensonges dans nos têtes n'a rien à voir avec ces romances pleines d'humour même s'il y a aussi une histoire d'amour très touchante au centre de l'intrigue.
Le roman est écrit dans un style qui évoque tout à fait la façon dont pourraient s'exprimer des adolescentes. Mais la simplicité du langage, qui pourrait apparaître a priori comme une des faiblesses du livre, ne fait que souligner la violence des événements décrits et la peur dans laquelle Sarah et les siens vivent au quotidien. Les premiers chapitres, qui racontent la première journée de Sarah au lycée, sont d'ailleurs bouleversants, presque insoutenables...
Les années 1950 ne me paraissaient pas forcément si lointaines, mais avec Des mensonges dans nos têtes je me suis retrouvée dans un "monde" avec un système de valeurs qui nous est tout à fait étranger, qu'il s'agisse du racisme institutionnalisé, de l'importance de la religion au quotidien ou des relations amoureuses, en particulier des relations homosexuelles.

Comme pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, ce qui m'a le plus choquée c'est la façon dont la ségrégation raciale apparaît comme quelque chose de tellement ancré dans le quotidien que personne, ou presque, ne remet en question les injustices qui en résultent ; et que lorsque enfin quelques uns tentent de faire évoluer les choses cela entraîne des réactions qui semblent tellement disproportionnées et révoltantes à nos yeux de Français du XXIème siècle...

En bref, j'ai beaucoup, beaucoup aimé cette lecture si poignante...





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