vendredi 3 octobre 2014

Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie OTSUKA

Pourquoi je le lis :


Il y a un moment que j'avais envie de lire ce roman dont la quatrième de couverture me plaît beaucoup.

En lisant la quatrième de couverture, il est d'ailleurs impossible de ne pas penser à un autre roman qui parle d'épouses traversant un océan pour rejoindre leurs maris dans un pays étranger : Les fiancées du Pacifique de Jojo Moyes. J'imagine bien cependant que le contexte historique étant tout autre, l'atmosphère sera très différente dans le livre de Julie Otsuka.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux Etats-Unis, toutes mariées par procuration. C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.

A la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et l'internement dans les camps de concentration - l'état considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître.

Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.

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Mon avis :


J'ai d'abord été surprise par ce récit à la première personne du pluriel : c'est une forme plutôt rare, un peu déstabilisante. Et puis j'ai oublié tout cela pour me laisser porter par le rythme lancinant, envoûtant de cette histoire profondément mélancolique où le "nous" du narrateur fait ressortir l'universalité de ce qu'ont vécu ces femmes exilées, exploitées, puis rejetées et dont les destins, en dépit des nombreuses variantes, sont finalement si semblables...

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